mardi 22 avril 2014

CONSEIL COMMUNAUTAIRE DU 17 AVRIL 2014 : LE REGARD DU MoVie



On prend les mêmes que la veille, en Conseil Municipal de Vierzon, et on recommence. Avec des élus en moins en provenance de la ville et des élus en plus en provenance de la campagne. Normal.

Appel des présents et déjà un absent chez Nadia ESSAYAN et Jean ROUSSEAU : Franck PIFFAULT. No comment.

Le doyen ouvre la réunion : Jean ROUSSEAU préside. Pas pour longtemps mais il se complait dans ce rôle. Dommage pour lui. Tant mieux pour d’autres ?

Comme en Conseil Municipal mais de manière beaucoup plus allégée et en moins tendue, les hostilités sont ouvertes avec les propos liminaires. Nadia ESSAYAN commence : elle aurait voulu un tour de table. La réunion promettait d’être longue mais si les 46 élus doivent se livrer à cet exercice, on y est encore demain ! L’idée ne paraissait cependant pas mauvaise. Elle le fera. Seule. Si l’on excepte le leader du Front National Bruno BOURDIN.
Que fait Nadia ESSAYAN ? Elle remercie ses électeurs, vierzonnais, et rappelle sa volonté de charte éthique, son comité Théodule, et son soutien à Manuel VALLS. Elle y ajoute sa première demande : moins de vice-présidents. Moins des 9 annoncés. Au passage, la loi en autorise 10 pour notre population, hors vote contraire pouvant en donner plus par simple vote. Une fois encore, si l’idée est bonne, Nadia ESSAYAN la gâche en réclamant une vice-présidence pour son groupe, composé d’elle-même, de son mentor Jean ROUSSEAU, de son conseiller parisien Franck PIFFAULT et de Marie-Claude GRISON. Après cela, comment voulez-vous ne pas penser, si vous êtes extérieur à la politique locale, qu’il y a collusion entre Nadia ESSAYAN et son petit groupe et les communistes de Jean-Claude SANDRIER ?
Les propos de Nadia ESSAYAN seront suivis d’une ode à Jean-Claude SANDRIER interprétée par le maire de Graçay Jean-Pierre CHARLES. On passe au vote.
Nouvelle intervention de Nadia ESSAYAN : qu’en est-il de sa proposition de voter favorablement à toutes les propositions du futur président de la communauté de communes, soit son vote contre un poste de vice-président ? Réponse de l’intéressé : avec qui voulez-vous négocier puisque personne n’est encore élu ? Réponse pertinente puisqu’évidente… sauf en cas de collusion. Ou accord ouvert. Dans l’attente, Jean-Claude SANDRIER lui conseille, hors micro mais de manière suffisamment audible par tous, de s’abstenir…
Finalement, Nadia ESSAYAN et le Front National choisissent de faire ce qu’il y a de pire : ne pas participer au vote ! Ce que le MoVie n’aurait jamais fait. Non seulement nous aurions participé au vote mais nous aurions présenté un candidat, même avec peu de chance d’être élu ! Après, Nadia ESSAYAN, Jean ROUSSEAU et le Front National ont beau jeu de fustiger les abstentionniste !

Les résultats :
> Jean-Claude SANDRIER, ancien député, ancien maire de Bourges et actuel conseiller municipal de Vierzon, est élu président avec 38 voix, 2 blancs et 6 non participations,
> Jean-Marc DUGUET, conseiller municipal de Vierzon, est élu 1er vice-président avec 38 voix et 8 blancs (tiens ? Le FN et Nadia ESSAYAN se décident à voter…),
> Jean-Pierre CHARLES, maire de Graçay, est élu 2ème vice-président avec 34 voix, 11 blancs et 1 vote pour Laurent GEORGES, maire de Saint-Outrille,
> Sylvie SEGRET-DESCOIX, maire- adjointe de Genouilly, est élue 3ème vice-présidente avec 35 voix, 9 blancs, 1 pour Michel LEGENDRE, maire de Genouilly et 1 pour Marie-Claude GRISON, membre du groupe de Nadia ESSAYAN. Au passage, Sylvie SEGRET est LA SEULE FEMME parmi l’exécutif de la Communauté de Communes. Bravo la parité ! Nadia ESSAYAN leur fera la remarque au cours de ses interventions, pas toujours respectueuses à l’égard du président et de ses vice-présidents.
> Salvatore CRINI, conseiller municipal de Vierzon, la copie d’Edouard MARTIN, passant du syndicalisme à la politique, le plus mal élu des vice-présidents, le 4ème, puisqu’il ne comptera que 28 votes, avec 16 blancs, 1 pour Nadia ESSAYAN et 1 pour Jean-Pierre DELOINCE, adjoint au maire de Graçay,
> François DUMON, par ailleurs cumulard en étant également vice-président RÉGIONAL, est élu 5ème vice-président, avec 34 voix, 10 blancs, 1 pour Nadia ESSAYAN et 1 pour Jean-Marc PETIT, maire-adjoint de Nohant-en-Graçay,
> Rached AÏT-SLIMANE, maire-adjoint de Méry-sur-Cher et tout récent ancien président du club de football de l’Eglantine de Vierzon, est élu 6ème vice-président avec 34 voix, 11 blancs et 1 pour Nadia ESSAYAN. Nadia ESSAYAN vote-t-elle pour elle-même ? Nul ne le sait et nul ne peut le savoir mais comme le phénomène va se répéter, elle et son groupe aurait pu suivre le mouvement. Non. Elle ne votera même pas pour elle-même. Ou seule.
> Jean-Claude TOUZELET, le tout juste ancien maire de St-Hilaire-de-Court, est élu 7ème vice-président par 33 votes, 9 blancs, 1 pour Nadia ESSAYAN, 1 pour Laurent GEORGES et 2 pour Alain PAILLERET, maire… de St-Hilaire-de-Court. Comme quoi nul n’est prophète dans son pays.
> Paul PIETU, maire de Thénioux, est élu 8ème vice-président avec 31 voix, 13 blancs, 1 pour Nadia ESSAYAN et 1 pour Jean-Claude TOUZELET,
> Alain LEBRANCHU, maire-adjoint de Saint-Outrille, est élu 9ème vice-président, avec 30 voix, 6 blancs, 6 pour Nadia ESSAYAN (qui s’est présentée), 2 pour Bruno BOURDIN (qui s’est présenté), 1 pour Laurent GEORGES et 1 pour Michel LEGENDRE.
A part le dernier vote, l’absence de choix a rendu ces votes, à bulletins secrets, d’une fadeur triste. Ce que le MoVie n’aurait jamais fait en présentant un candidat.

Les autres votes porteront sur l’élection de trois membres supplémentaires au bureau représentant les trois communes non encore représentées au sein des vice-présidents. Henri LETOURNEAU, maire de Dampierre-en-Graçay, sera élu par 32 voix, avec 10 blancs et les 4 non participations du groupe Nadia ESSAYAN-Jean ROUSSEAU. Vincent FAUCHEUX, maire de St-Georges-sur-la-Prée, sera élu par 30 voix, avec 12 blancs et 4 non participations. Et Jean-Marc PETIT, le seul élu crédité favorable aux idées de gauche version Nadia ESSAYAN sera le troisième, représentant Nohant-en-Graçay, avec 15 voix, 15 blancs et le reste des voix se partageant entre Didier ROUX, habitant de Nohant-en-Graçay non élu au Conseil Communautaire mais présidant en second le club de football de Graçay, Serge PERROCHON, maire de Nohant-en-Graçay, absent ce soir. Et toujours les 4 non participations de Nadia ESSAYAN.

Jean-Claude SANDRIER clôturera ce vote par un discours politique reprenant son dernier livre, voulant peut-être prolonger sa promotion avant les soldes, et se félicitera de l’achat de l’ancien tribunal de Vierzon (à savoir que nous l’avons, contribuables vierzonnais, payé deux fois : au travers de nos impôts nationaux comme tribunal, au travers de nos impôts locaux comme conseil), fustigeant au passage son prédécesseur Max ALBIZZATI, coupable d’avoir logé le Conseil Communautaire dans des “cabanes de chantier” (sic) face à la gare SNCF. Il se félicitera (on est jamais mieux servi que par soi-même) du nouvel office de tourisme (le paquebot dispendieux du centre ville de Vierzon, auteur de lip-dub et vendeur en épicerie), la création de 30 emplois au PATT (pendant la campagne, c’était 75 et en fin de discours, il en sera à 45) et de la difficile entame de la rénovation du B3, classé aux Monuments Historiques par l’ancienne municipalité.

Puis Jean-Claude SANDRIER annoncera l’ordre de route du Conseil Communautaire et ses dates obligatoires :
> Avant fin 2014, les compétences de la Communauté doivent être arrêtées,
> Avant fin 2015, une fiscalité incitative portant sur le traitement des déchets doit avoir été mise en place,
> Avant la mi-2015, les services communaux et communautaires doivent avoir été mutualisés,
> Avant 2017, l’urbanisme doit avoir cessé de relever des communes (ça promet de belles foires d’empoigne !),
> Avant fin 2017, la Communauté de Communes de Vierzon-Sologne-Berry doit avoir disparu… en fusionnant avec une autre. Celle des Rives du Cher et de l’Arnon, si chère au sénateur Rémy POINTEREAU ?
Cela étant, même si je partage et approuve cet échéancier, d’autres élections viendront d’ici là. Et remettrons peut-être en cause les choix politiques d’aujourd’hui.

L’ordre du jour ne présentant plus d’intérêt, je quitte la salle. Bonne journée.

lundi 21 avril 2014

CONSEIL MUNICIPAL DU 16 AVRIL 2014 : LE REGARD DU MoVie


Est-ce parce que l’on n’est pas élu qu’il faut se taire ? Pour ma part, je ne pense pas. La vie politique ne s’arrête pas à une élection, qu’on l’ait gagnée ou qu’on l’ait perdue. D’abord parce que 898 électeurs vierzonnais ont voté pour le MoVie au premier tour des élections municipales de 2014. Ensuite parce que, démocrate, je pense que l’on se doit de donner aux vierzonnais un autre regard sur la vie vierzonnaise que celui que veut donner le Parti Communiste sur sa gestion, l’atone parti socialiste local, le centre-gauche de Nadia ESSAYAN et le nationaliste Vierzon Bleu Marine.

1er conseil municipal après l’élection du maire et de ses adjoints, où Nicolas SANSU nous a joué avant l’annonce le film de Manuel VALLS “On reprend les mêmes et on recommence” : le vote définitif des taux d’imposition locaux. Je dis définitif parce que l’ancien Conseil Municipal en avait déjà débattu.

Pour ouvrir le bal, comme d’habitude, on commence par les propos liminaires, sorte de “café du commerce” où tout le monde échange des propos qui se veulent politiques, pratique qui se fait à Vierzon et dans certaines autres communes de France mais pas partout, notamment, par exemple, à Issoudun.
Mais avant d’évoquer ces changements, permettez-moi de noter une forte présence du public, à majorité constitué de militants communistes (ils sont les mêmes que l’on rencontre dans tous les conseils municipaux vierzonnais auxquels j’ai assisté depuis 2008 et à tous les conseils de quartier : ils sont là pour applaudir, même si c’est interdit, et soutenir leur Grand Timonier local ; c’est beau, la foi) et de quelques démocrates, dont moi.
Sur le banc des élus, déjà une démission dans les rangs de Nadia ESSAYAN et de Jean ROUSSEAU. Et déjà un absent : le parisien Franck PIFFAULT. Les autres “étrangers” à la commune sont là : le berruyer Jean-Claude SANDRIER, la marolingienne Karine CHÊNE et le massayais Frédéric DUPIN. Mais ils ont un attachement “fiscal” à la commune (une boîte aux lettres, une entreprise ou une résidence secondaire…).

dimanche 13 avril 2014

ENSEIGNEMENT & FORMATION SUPERIEURE



Les élections, quelles qu’elles soient, amènent, surtout depuis l’essor d’internet, un flot continu d’informations aussi diverses que variés, aussi vraies que fausses. Mais là n’est pas mon propos.

Mon propos de ce jour porte sur un renseignement délivré par le site d’Europe 1. Comme beaucoup de médias, il nous donnait les résultats des dernières élections, les faisant précéder, pour chaque municipalité, de cinq informations issues de l’INSEE. J’ai pris pour exemple quatre d’entre elles.

INSEE
VIERZON
BOURGES
ORLEANS
LIMEUX
Population
26 946
66 381
114 167
150
Propriétaires
58,50 %
46,80 %
36,30 %
92,50 %
Chômage
18,90 %
14 %
14 %
2,40 %
Diplômés
13,10 %
25,40 %
33,50 %
23,50 %
Criminalité
4,72 %
4,72 %
7,35 %
4,72 %

J’ai poursuivi ma rapide étude sur plusieurs villes, du Cher comme d’ailleurs, regrettant cependant de ne pas avoir d’information plus précises, soit sur les communautés de communes, soit sur les agglomérations, soit sur les aires d’influences économiques, garantes de plus de pertinence dans mon propos.

L’une de mes conclusions porte sur la corrélation entre le taux de diplômés et le taux de chômage : plus le taux de diplômés est faible, plus le taux de chômage est fort (attention à ne pas confondre le taux de chômage donné par l’INSEE et celui donné par Pôle Emploi : l’objectif de ces deux services n’est pas le même). Il aurait été encore plus intéressant d’avoir ce chiffre en fonction des codes de l’Education Nationale : diplômes de niveau 5 (CAP et BEP), 4 (baccalauréat), 3 (bac +2), …

Quel intérêt pour Vierzon ?