Vierzonitude m’a demandé de ne pas être trop long
dans mes réponses (“Essaie quand même de n’être pas trop long à chaque réponse,
je te sais prolixe !!!”), ce que je vais essayer de faire. Vous
retrouverez également cet interview sur les deux blogs politiques que j’anime.
Vierzonitude : “Pourquoi cette
candidature et pourquoi cette liste ?”
Sans vouloir recommencer l’histoire du MoVie (à
venir dans un de mes prochains articles sur mes blogs), l’atonie de l’opposition vierzonnaise, si j’excepte mes interventions,
et le vote favorable de Jean Rousseau pour presque tous les budgets “ville” que
propose le candidat-maire Nicolas SANSU ne pouvaient que nous conduire à
proposer une alternative centriste, démocrate et républicaine aux décisions
de la liste PC-ps (vu sa discrétion, autant que ce parti reste minuscule).
Aujourd’hui, les listes qui semblent se
positionner pour mars 2014 sont :
Ä la liste Lutte Ouvrière
de Régis ROBIN, à l’extrême gauche,
Ä la liste PC-ps, un peu
moins à gauche, de Nicolas SANSU,
Ä la liste
radicale-socialiste, encore un peu moins à gauche, de Jean ROUSSEAU, avec Nadia
ESSAYAN en prête-nom, qui a offert sa tête de liste au ps (cf. édition France 3
Berry du 13 janvier dernier),
Ä la liste centriste,
démocrate et républicaine, au centre et à droite, avec quelques sympathisants
ou militants d’une gauche libre, que j’ai l’honneur de conduire,
Ä la liste d’extrême droite
du FN, dirigée par Bruno BOURDIN.
Ces listes seront-elles toutes présentes le 6 mars
prochain ? Je ne sais pas mais le MoVie y sera.
V. : “L’opposition part divisée.
Qu’est-ce qui n’a pas marché dans le rapprochement entre le MoDem et l’UDI, à
Vierzon ?”
L’opposition
n’est pas divisée : il n’y en a qu’une. Comme je l’ai écrit précédemment, il y a
trois listes à gauche, une liste d’extrême droite et une liste centriste,
démocrate et républicaine : celle
du MoVie.
Pour ce qui est du MoDem, il est fidèle à
lui-même : versatile. Avec l’UDI dans certaines villes, avec le PS dans
d’autres (comme Dijon), avec le PRG (Chartres, Vierzon, …) ou avec l’UMP
(Bourges). Cette inconstance ne regarde que lui. Plus exactement le choix de
ses chefs locaux.
V. : “Votre colistier Olivier
GISCARD D’ESTAING n’est pas un message fort envers la jeunesse. Que lui
dites-vous à la jeunesse ?”.
Le plus jeune de la liste à 19 ans et le plus âgé
à 85 ans. Puis, faut-il être jeune pour comprendre les jeunes ? Nous avons
tous été enfant, nous avons tous des enfants (ou en aurons) et quelques uns des
petits-enfants. Autant vous dire que nous entendons les aspirations des jeunes,
en âge de voter ou non. Et notre programme répond à leurs aspirations. Ne
serait-ce déjà que pour l’emploi.
V. : “Vos propositions sur la
sécurité sont radicales, certaines ne dépendent pas d’une municipalité ?
Provocations ou vraies propositions ?
En quoi nos propositions sur la sécurité
sont-elles radicales ? Aspirer à être en sécurité dans la vie, pour sa
famille, pour ses biens, pour soi-même est-elle à ce point une valeur réactionnaire
et bourgeoise ? Je ne crois pas. D’abord parce que je connais de nombreux
communistes qui aspirent à cela.
Maintenant, en matière de sécurité, permettez-moi
d’en rappeler les deux principales et elles dépendent toutes deux du Conseil
Municipal :
Ä la mise en place de caméras de vidéo-protection actives dans
tous les endroits que le conseil municipal décidera, bien entendu selon son
budget. Un système de vidéo-protection active vise à prévenir le délit ou le
crime, non à en être seulement le témoin.
Ä le renforcement de la police municipale, en accord et en partenariat
avec les services de police nationale et de gendarmerie, notamment de nuit.
Notre
objectif en matière de sécurité est de sécuriser les vierzonnais.
V. : “Si vous êtes élu,
abandonnerez-vous votre métier pour vous consacrer à la tâche unique de
maire ?”
Je ne me suis pas lancé dans ce projet sans avoir
pris mes dispositions : j’occuperai pleinement la place de maire.
V. : “Vous êtes toujours prêt à
renoncer au fauteuil de maire pour celui de président de la communauté de
communes ?”
Je ne
renoncerai pas au fauteuil de maire et briguerai celui de président de la
communauté de communes pour occuper les deux. Surtout parce que c’est le second qui
peut le mieux agir pour l’emploi, l’une de nos principales promesses.
V. : “Imaginez : vous êtes
élu. Votre premier geste et votre première action visible ?”
Le premier geste : remercier les vierzonnais
de m’avoir élu.
La première action visible : rencontrer tous
les agents municipaux.
Les gestes et actions suivants seront plus
difficiles. Mais nous les ferons.
V. : “Vous êtes candidat, donc
plein d’espoir, mais vous paraissez certain de l’emporter. N’est-ce pas être un
peu trop gourmand ?”
Quand je montais sur un ring (j’ai fait de la boxe
française quand j’étais plus jeune), c’était pour gagner. Quand je rentrais sur
un terrain (j’ai joué au rugby peu après), c’était pour gagner. Si je n’avais
pas cette ambition, cette volonté, autant rester chez moi.
V. : “Vous êtes sérieux quand vous
promettez trois cents emplois par an ?”
Connaissez-vous un seul candidat qui n’ait pas
l’ambition de développer sa ville ? Seules les méthodes diffèrent. Celle
que nous proposons, une méthode commerciale, est la plus pérenne mais aussi la
plus difficile.
Commercial, le chiffre de 300 emplois par an sur
le bassin de vie de Vierzon est ambitieux mais est faisable si l’on s’en donne
les moyens. Et mon expérience professionnelle plaide en ce sens. Maintenant, je
ne pourrai le faire seul. Toute mon équipe y participera, à commencer par
Olivier GISCARD D’ESTAING. Il est alors possible que celui qui “n’est pas un
message fort envers la jeunesse” soit sa meilleure réponse…
V. : “Votre liste n’est pas très
féminine, pourtant la parité est une obligation. Y arriverez-vous ?”
Oui. Ce n’est pas parce que la plupart de mes
colistières n’étaient pas disponibles un samedi, à midi, par obligation
professionnelle ou familiale, qu’il faut croire qu’elles ne sont pas présentes.
Vous aurez l’occasion de vous en apercevoir après le dépôt de la liste du MoVie
en préfecture, soit après le 13 février prochain. Ce qui n’exclue pas quelques
informations auparavant.
V. : “D’un point de vue politique,
on peut dire que vous êtes une liste de droite. Ou alors, où sont les
socialistes et les communistes que vous annonciez ?”
J’ai laissé à chacun de mes colistiers le choix de
prendre une étiquette politique ou non, sans leur demander s’ils étaient ou non
adhérents du parti dont ils se réclamaient. Je vous laisserai découvrir leurs
choix, comme la loi m’y oblige, quand la liste sera déposée, vous précisant que
certains m’ont étonné et que la majorité de la liste MoVie est sans étiquette,
si ce n’est celle de Vierzon.
V. : “Etes-vous certain que l’anticommunisme soit un
programme ?”
L’anticommunisme
n’est pas un programme : c’est une nécessité. Sans parler des exemples
étrangers (Union Soviétique, Chine, Cambodge, …), bien que le fait de conserver
le nom soit un signe, la plupart des villes françaises gérées par le Parti
Communiste ont en commun un taux de chômage important, une insécurité
croissante et une forte imposition. Tout ce que nous ne voulons pas. Notre
programme, c’est autre chose.