Les élections, quelles qu’elles
soient, amènent, surtout depuis l’essor d’internet, un flot continu
d’informations aussi diverses que variés, aussi vraies que fausses. Mais là
n’est pas mon propos.
Mon propos de ce jour porte sur
un renseignement délivré par le site d’Europe 1. Comme beaucoup de médias, il
nous donnait les résultats des dernières élections, les faisant précéder, pour
chaque municipalité, de cinq informations issues de l’INSEE. J’ai pris pour
exemple quatre d’entre elles.
INSEE
|
VIERZON
|
BOURGES
|
ORLEANS
|
LIMEUX
|
Population
|
26 946
|
66 381
|
114 167
|
150
|
Propriétaires
|
58,50 %
|
46,80 %
|
36,30 %
|
92,50 %
|
Chômage
|
18,90 %
|
14 %
|
14 %
|
2,40 %
|
Diplômés
|
13,10 %
|
25,40 %
|
33,50 %
|
23,50 %
|
Criminalité
|
4,72 %
|
4,72 %
|
7,35 %
|
4,72 %
|
J’ai poursuivi ma rapide étude
sur plusieurs villes, du Cher comme d’ailleurs, regrettant cependant de ne pas
avoir d’information plus précises, soit sur les communautés de communes, soit
sur les agglomérations, soit sur les aires d’influences économiques, garantes
de plus de pertinence dans mon propos.
L’une de mes conclusions porte
sur la corrélation entre le taux de diplômés et le taux de chômage : plus le taux de
diplômés est faible, plus le taux de chômage est fort (attention à
ne pas confondre le taux de chômage donné par l’INSEE et celui donné par Pôle
Emploi : l’objectif de ces deux services n’est pas le même). Il aurait été
encore plus intéressant d’avoir ce chiffre en fonction des codes de l’Education
Nationale : diplômes de niveau 5 (CAP et BEP), 4 (baccalauréat), 3 (bac
+2), …
Quel intérêt pour Vierzon ?
A l’heure où le premier souci des élus d’une
ville doit être l’emploi, il est un secteur où il peut –et doit- préparer
l’avenir : l’éducation. Evidemment, il ne peut agir seul :
il lui faudra le soutien de son Conseil Général pour les collèges, du Conseil
Régional pour les lycées, de l’Etat pour plus haut encore. Ce devrait être
facile pour Nicolas SANSU, avec sa conseillère générale et ses deux
vice-présidents régionaux au sein de son conseil… Mais non. Cela ne doit pas
être son souci. Henri Brisson continue (et continuera) à mourir.
Mais que faire alors ?
Poursuivre des études, surtout
supérieures, est couteux. Pas seulement en termes d’espèces sonnantes et
trébuchantes. Egalement pour la vie quotidienne. Si vous avez suffisamment
assez d’argent pour assurer les besoins matériels de votre enfant étudiant, ce
n’est facile, ni pour vous, ni pour lui, de le laisser partir loin de vous et
de le confronter tant avec ses études qu’avec la baisse de l’encadrement, lourd
mais protecteur, de l’Education Nationale de haut niveau, et les affres de la
vie quotidienne, avec ses contraintes (se nourrir entre autres) et ses
séductions (sortir le soir ou étudier ?). Certains ont ainsi reculé.
D’autres s’y sont noyé.
Cette étape passée, une autre
demeure. Cette fois-ci pour la communauté que nous formons : le retour de
ces diplômés. Une fois partis, peu reviennent. C’est d’autant plus difficile
pour nos entreprises que la plupart de leurs recrutements, souvent sans
solution locale, se porte sur des candidats d’autres régions qui ne pensent
qu’à une chose une fois être arrivés : repartir. Sauf exception.
Un exemple criant ? Nos
étudiants en médecine. Selon une information qu’il reste à vérifier, sept
vierzonnais seraient en faculté de médecine en quatrième année. Aucun n’a prévu
de revenir. Ce n’est déjà pas facile d’en recruter mais si ceux que nous
formons, ne serait-ce qu’au travers de nos impôts, ne veulent pas revenir…
Mais alors que faire (bis repetitae) ?
Une solution essayée dans
d’autres villes et d’autres pays qui, peut-être, peut porter ses fruits :
les cours par
visioconférence. En partenariat avec des universités, des facultés
et des grandes écoles, pourquoi ne pas envisager cette forme d’enseignement,
moyennant des rencontres régulières dans l’organisme de délivrance de la
formation, moyennant un encadrement souple, plus proche du service que du
contrôle scolaire sur le lieu d’enseignement, moyennant la mise à disposition
de salles adéquates, tant par la ville (de Vierzon) que par le Conseil Général
(du Cher) ou le Conseil Régional (du Centre). Les coûts sont moindres pour
tous, étudiants, parents d’élèves, collectivités locales ou corps professoral,
et les gains certains puisqu’ils évitent l’arrêt des études par souci
économique ou, plus souvent, par peur de l’inconnu.
Chiche ?
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