CONSEIL MUNICIPAL DU 26 MAI 2014 : LE REGARD DU MoVie

Le Conseil Municipal est au complet, si l’on excepte l’absence de l’élu de l’opposition Jean-Pierre MERLE, et commence avec une présentation du futur Centre Municipal de Santé, prévu à l’emplacement de l’ancien stade de Port Arthur. Ce qui explique que nous n’ouvrons pas ce bal des dupes par les traditionnels discours liminaires. Mais ils viendront.

Le futur centre de santé

Le Docteur HOVASSE-PRESLY est à la manoeuvre, aidé par les architectes. Un beau projet que je défends et partage et que j’avais voté en son temps, avec une question que j’aurais posée, posée ici par le conseiller municipal Fabrice TRIPEAU : “Les toits seront-ils végétalisés ?” Réponse du maire : “Non : ça coûte trop cher”. Silence assourdissant des cautions bobos de l’écologisme, le Docteur HOVASSE-PRESLY en tête... Elle retrouve pourtant de la voix sur le choix du mode de gestion de cette nouvelle structure : privée ? publique ? “Les médecins fonctionnaires sont mal payés”, nous déclare-t-elle. On se demande alors pourquoi tant de médecins veulent le devenir...

 

Le Conseil Municipal commence réellement par un appel, soit disant sur la demande de la Préfecture (c’est bien connu, les absents ont toujours tort). De multiples “Présent(e)” résonnent dans la salle.

 

Puis débutent les discours liminaires... Sans oublier que nous sommes au lendemain des élections européennes qui ont vu le raz-de-marée du Front National. Ce qui va expliquer la conduite de toutes les forces de gauche, du centre gauche rousseauïste aux frontistes, toujours de gauche, contre les trois élus municipaux de Marine LE PEN. On va assister à une tentative de curée. Mais je dois dire que, parmi le public, si l’on excepte l’autocar habituel du Parti Communiste conduit, comme d’habitude, par le père du Maire (et non pas par la mère du pair), deux démocrates (Amandine GOLDMANN et votre serviteur) et deux journalistes, les élus du Rassemblement Bleu Marine semblaient compter quelques soutiens...

 

Le Maire d’abord : ce vote a compté, à Vierzon, près de 60% d’abstention, ce qui minore le résultat du FN (NDLA : à la dernière élection du Maire, quelle était la part de l’abstention ?), que ce vote est la conséquence de la politique des banques (NDLA : ?) mais que les “les forces de progrès” (NDLA : le Front de Gauche, force de progrès ? Rien que l’idée m’amuse... Une page d’humour de Nicolas SANSU) ont tout de même été suivies par un quart des vierzonnais (NDLA : mais qu’un autre quart, plus important que le premier, a suivi le FN ; à Vierzon, ce sont les démocrates qui ont perdu, dans une moindre mesure les républicains).

Jean-Claude SANDRIER prend ensuite la parole pour faire la promotion de son ouvrage (NDLA : en solde dans toutes les bonnes crèmeries vierzonnaises) et crier “Haro sur le Grand Capital et la Finance”. Le soudeur François DUMON lui emboîte le pas. Pour un peu, je m’attendais à ce qu’ils nous interprètent “L’Internationale”, en version vierzo-cubaine.

L'écharpe rouge...

Bruno BOURDIN, leader frontiste local, prend la parole. D’abord pour saluer le résultat du FN à Vierzon, devant le PCF, puis pour signer un lapsus (NDLA : révélateur ?) “La survie de la France est dans l’Europe... Euh... Non : hors d’Europe” et pour citer Jean-Luc MELENCHON (NDLA : comme quoi les deux fronts sont beaucoup plus proches que les bobos veulent bien le dire) “Je veux un €uro français”.

Bruno BOURDIN revient sur le plan local, regrettant que les horaires des commissions ne lui permettent pas d’assister à toutes. Réponse tendue de Nicolas SANSU comme quoi ces premières réunions ne sont pas importantes (NDLA : quand j’étais élu, son attitude à toujours été la même, se permettant de les écourter, de s’absenter et ne tenant compte, de toutes façons, d’aucune des décisions des commissions qui, dans tous les cas, doivent être votées en Conseil Municipal) et demande des excuses au maire pour sa conduite lors des bureaux de vote et celle de l’un de ses idolâtres, en occurrence Franck MICHOUX. Dans les faits, les deux présidaient un bureau de vote lors des élections européennes et se sont permies des remarques peu amènes à quelques électeurs frontistes. Même si je ne partage pas les idées de Bruno BOURDIN, la loi est claire sur ce sujet : aucun membre d’un bureau de vote ne doit être partial, encore moins avoir un comportement partisan devant un électeur. Mais je ne suis pas surpris de l’attitude de Nicolas SANSU sur ce sujet, le comportement de presque tous ses présidents de bureau de vote lors des dernières élections municipales ayant été partisan, affichant ostensiblement une écharpe rouge. Je n’ai pas porté plainte : j’aurais pu, tentant d’annuler les élections mais je ne pense pas que cela aurait servi à gagner suffisamment de voix pour être élu. Par contre, lui ne s’est pas gêné de le faire contre l’un de mes colistiers (NDLA : le maire a été débouté, pour “gaminerie”...). Revenant sur le sujet, le maire lui refusera des excuses. Mais je suis certain que l’on reparlera de ces incidents dans le futur...

 

Nadia ESSAYAN poursuit les propos liminaires, faisant la promotion de la dernière réunion de son association Confluences (NDLA : devant 15 personnes...). Toujours sans rapport avec le Conseil Municipal (NDLA : une marque de fabrique de Nadia ESSAYAN) : elle remercie, sans le citer, l’auteur de Vierzonitude, Rémy BEURION, pour sa récupération de la page Facebook “Tu sais que tu viens de Vierzon...” et souhaite que la municipalité fasse quelque chose de la banque d’images qui en résultera (NDLA : pourquoi pas ? Mais quoi ? Et à qui iront les gains, si gains il y a ?).

Le maire-adjoint à la machine à café lui succède : Philippe FOURNIÉ, Grand Timonier des socialistes locaux, du moins de ce qu’il en reste, se défie du Gouvernement... socialiste. On n’est jamais mieux assassiné que par ses amis...

 

François TESSIER, la figure montante du centre gauche avec lequel je partage beaucoup d’appréciations, vient défendre (NDLA : son leader ?) Manuel VALLS, se déclarant “stupéfait” des propos de Philippe FOURNIÉ, si peu respectueux du parti qui lui a tout donné. Il est vrai que, si Philippe FOURNIÉ était si remonté contre la Gouvernement, il devrait aller jusqu’au bout de ses idées et démissionner de tous ses mandats. Mais la place est trop bonne...

 

Nouvelle intervention de François DUMON, sorte de virgule ce soir : “Haro sur les marchés financiers !”.

 

Jean-Claude SANDRIER lui emboîte le pas (NDLA : assistons-nous à la naissance d’un nouveau duo, une sorte d’Heckel et Jekel politique ?) mais revient sur le plan national : “La diabolisation du FN ne marche plus !” et de nouveau une page de promotion de son ouvrage “Pourtant l’argent coule à flots” ou “Martine et la finance mondiale”, réclamant au Gouvernement (NDLA : facile d’interpeller des socialistes inexistants, silencieux ou futurs membres du Front de Gauche) l’arrêt de la “politique d’austérité” et l’arrêt du “seuil des 3% de déficit”.

 

Les propos liminaires se poursuivent avec une courte intervention de Franck MICHOUX et de Jean-Marc DUGUET, le premier sur son irrespect de son rôle de président de bureau de vote, irrespect qu’il revendique, le second sur la création d’une future association d’entrepreneurs vierzonnais, une idée proposée par le MoVie.

 

Nicolas SANSU conclu les propos liminaires en attaquant uniquement Bruno BOURDIN, minimisant les commissions municipales et refusant la politique de victimisation du FN. Cela étant, je ne pense pas qu’il utilise les bons moyens pour lutter contre les idées du Front National, d’autant qu’il en partage certaines.

Il répond ensuite à François TESSIER. Mais comme son propos est émaillé de “Je le dis”, tout porte à croire que ce qu’il dit est faux et qu’il n’y croit pas (cf. mon article précédent paru le 25 novembre 2013 : “Conseil de quartier de Vierzon-Chaillot : je le dis”).

 

Le Conseil Municipal commence enfin réellement. Les premiers votes sont encore des élections, à bulletin secret sur demande du centre gauche, de plus en plus socialiste, à la grande joie du radical éolien Jean ROUSSEAU, et de moins en moins centriste. Les résultats sont sans surprise.

 

Les autres votes étant de peu d’intérêt, les démocrates choisissent de quitter la salle.

 

NDLA : Note De L’Auteur