dimanche 16 novembre 2014

VIDEOSURVEILLANCE ET VIDEOPROTECTION

Vidéosurveillance ou vidéo-protection, deux concepts, deux idées semblables qui se sont invitées, à Vierzon, lors des dernières élections municipales, en réponse au développement de la petite délinquance et des incivilités. A l’origine, seules deux listes les défendaient : celle des démocrates et républicains du MoVie et celle des nationalistes du Front National. Les listes de gauche la refusaient, celle des socialistes et communistes de Nicolas SANSU et celle des trotskystes de Régis ROBIN. La troisième, celle des rousseauistes, n’en parlait pas. Puis, au gré du déroulement de la campagne, cette dernière s’est appropriée l’idée. Aujourd’hui, tout le monde la veut.
 
 
Maintenant, vidéosurveillance et vidéo-protection sont-elles les mêmes idées ? Au sens étymologique, oui. Au sens de la signification, non.

Qu’est-ce que la vidéosurveillance ? Un système électronique qui enregistre (ou pas, d’ailleurs : de nombreuses caméras n’ont qu’un but de dissuasion pour ceux qui les remarquent) ce qui se passe, dont les bandes sont occasionnellement regardées en cas de plainte. J’en veux pour preuve une simple anecdote : un couple d’amis se livre quelquefois, si je les en crois, à quelques turpitudes sur le parking de la mairie, jouant à se faire peur avec cette caméra. Comme ils n’ont jamais été pris, la caméra fonctionne-t-elle ?
 
 
Qu’est-ce que la vidéo-protection ? Le même système, sauf qu’un être humain regarde, en direct, pas en différé, ce qu’il se passe sur les écrans de contrôle. Et peu donc intervenir ou faire intervenir de suite les forces de police.
 
 
Dans le premier cas, si vous êtes volé, violé, battu ou tué, on retrouvera, peut-être, votre agresseur. Qui sera, peut-être, condamné. Mais vous aurez été volé, violé, battu ou tué !
 
 
Dans le second cas, celui que le MoVie demande, que je demande, son objectif ne vise pas tant à ce que le coupable soit châtié (“Mon pauv’Monsieur, on lui a volé ses billes quand il était enfant, la société de consommation le provoque, il a besoin d’argent pour payer sa drogue. Il est une victime de la Société et bla-bla-bla, et bla-bla-bla” : je laisse aux grands penseurs du XVIème arrondissement leurs considérations sur la politique judiciaire à mener) qu’à empêcher que vous soyez volé, violé, battu ou tué. Surtout que j’y ajouterai un micro permettant au surveillant d’intervenir vocalement dès le début de l’agression tout en appelant, selon son jugement, les forces de police. Le système que le MoVie préconise est une solution de prévention, celle de M. SANSU de sanction. Eventuelle. Ou ne servant à rien.
 
 
Evidemment, la vidéo-protection est coûteuse. Mais il s’agit de faire un choix budgétaire. La sécurité de chaque vierzonnais est-elle importante, plus que d’autres choix ? Je le pense. Au maire d’arbitrer.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire