Vidéosurveillance ou
vidéo-protection, deux concepts, deux idées semblables qui se sont invitées, à
Vierzon, lors des dernières élections municipales, en réponse au développement
de la petite délinquance et des incivilités. A l’origine, seules deux listes
les défendaient : celle des démocrates et républicains du MoVie et celle
des nationalistes du Front National. Les listes de gauche la refusaient, celle
des socialistes et communistes de Nicolas SANSU et celle des trotskystes de
Régis ROBIN. La troisième, celle des rousseauistes, n’en parlait pas. Puis, au
gré du déroulement de la campagne, cette dernière s’est appropriée l’idée.
Aujourd’hui, tout le monde la veut.
Maintenant, vidéosurveillance et vidéo-protection sont-elles les mêmes
idées ? Au sens étymologique, oui. Au sens de la signification, non.
Qu’est-ce que la
vidéosurveillance ? Un système électronique qui enregistre (ou pas,
d’ailleurs : de nombreuses caméras n’ont qu’un but de dissuasion pour ceux
qui les remarquent) ce qui se passe, dont les bandes sont occasionnellement
regardées en cas de plainte. J’en veux pour preuve une simple anecdote :
un couple d’amis se livre quelquefois, si je les en crois, à quelques
turpitudes sur le parking de la mairie, jouant à se faire peur avec cette
caméra. Comme ils n’ont jamais été pris, la caméra fonctionne-t-elle ?
Qu’est-ce que la vidéo-protection ? Le même système, sauf qu’un
être humain regarde, en direct, pas en différé, ce qu’il se passe sur les
écrans de contrôle. Et peu donc intervenir ou faire intervenir de suite les
forces de police.
Dans le premier cas, si vous êtes
volé, violé, battu ou tué, on retrouvera, peut-être, votre agresseur. Qui sera,
peut-être, condamné. Mais vous aurez été volé, violé, battu ou tué !
Dans le second cas, celui que le
MoVie demande, que je demande, son objectif ne vise pas tant à ce que le
coupable soit châtié (“Mon pauv’Monsieur, on lui a volé ses billes quand il
était enfant, la société de consommation le provoque, il a besoin d’argent pour
payer sa drogue. Il est une victime de la Société et bla-bla-bla, et
bla-bla-bla” : je laisse aux grands penseurs du XVIème arrondissement
leurs considérations sur la politique judiciaire à mener) qu’à empêcher que
vous soyez volé, violé, battu ou tué. Surtout que j’y ajouterai un micro
permettant au surveillant d’intervenir vocalement dès le début de l’agression
tout en appelant, selon son jugement, les forces de police. Le système que le MoVie préconise est une
solution de prévention, celle de M. SANSU de sanction. Eventuelle. Ou ne
servant à rien.
Evidemment, la vidéo-protection
est coûteuse. Mais il s’agit de faire un choix budgétaire. La sécurité de chaque vierzonnais est-elle importante, plus que
d’autres choix ? Je le pense. Au maire d’arbitrer.
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