dimanche 8 mars 2015

COLIS POSTAL

Intéressant article de presse paru dans le Berry Républicain du 5 mars dernier portant sur une institution française qu’est La Poste, un monument de la République qui a du plomb dans l’aile et qui ressemble de plus en plus au défunt paquebot qu’était “Le France”. Un navire qu’a chanté Michel SARDOU et que je plagierai par : “Ne m’appelez plus jamais La Poste, la France elle m’a laissé tombé...”...
 

Les causes ont multiples. L’économie et le progrès, avec le développement des transports individuels, la centralisation du travail loin des villages, le développement d’internet, ... Et demain, ça sera pire avec la dématérialisation des documents. Les services fiscaux ont ouvert la brèche, les entreprises suivent (essayez d’avoir une facture de téléphone mobile en version papier, ça tient de plus en plus de la gageure). La Poste essaie de lutter, se créant un nouveau métier : la banque. Pourquoi pas ? Mais ce que je réprouve le plus, c’est sans doute le silence des élus politiques, voire leur hypocrisie : comment refuser la fermeture d’un bureau de poste, voire envisager l’ouverture d’une agence postale dans son village dans les médias locaux et ne pas proposer, surtout au Parlement, une nouvelle mission à La Poste ? Des preuves : je vais vous en donner une mais il en est plein d’autres. Ainsi, sur plus de 200 communes dans le Cher, notre département n’en compte plus que 51 avec un bureau de poste et 89 avec une agence postale, c’est-à-dire, avec les impôts des habitants de la commune. Un chiffre qui risque de baisser avec celle des dotations de l’Etat. Or, un des sénateurs du Cher, M. POINTEREAU (qu’il assume ses choix !) ne fait rien pour contrer la fermeture prochaine du bureau postal de Lury-sur-Arnon, son futur ancien canton, sans même ouvrir une agence postale dans la commune dont il est maire, Lazenay. Affligeant. Honteux !
 

Photo La Nouvelle République
D’autres missions sont possibles pour La Poste. A mon sens, c’est l’une des institutions républicaines les plus présentes dans chaque commune. Chaque facteur ne devrait pas être là uniquement pour apporter des factures, beaucoup plus rarement des cartes postales, encore plus rarement des lettres d’amour (mon côté “fleur bleue”). Il devrait être là pour apporter de la présence humaine. Pourquoi n’apporterait-il pas du pain ? Des médicaments ? Ne serait-ce que des informations, un peu de chaleur humaine... A réfléchir. Mais vite : les jours de La Poste sont comptés. Cette idée est, pour moi, un des éléments d’une vraie politique d’aménagement du territoire.

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