samedi 28 septembre 2013

LE PROGRAMME ECONOMIQUE DU MOVIE PASSE AU CRIBLE : MES REPONSES

Cela n’a pas attendu longtemps : les premiers tracts distribués, le chapitre “Economie, emploi et relations avec la Communauté de Communes” mis en ligne, Vierzonitude n’a pas manqué de le passer au crible… de sa critique. Evidemment, je ne pouvais le laisser faire sans apporter quelques précisions, quelques réponses. Pour une plus grande facilité de lecture, ces dernières seront de couleur rouge. Comme ce texte (n’y cherchez pas malice).
 
Pourrait-on être sérieux deux minutes ? (nous le sommes depuis longtemps) Pourrait-on avoir, pour Vierzon, des projets à la hauteur de l’ambition de la ville et de ce que l’on veut faire d’elle ? (oui : le programme du MOuvement VIErzonnais) Est-ce obligé de faire la même chose que la majorité actuelle fait (ah bon ? Merci de l’information, nous n’avions pas remarqué. Vierzonitude, si cela avait été le cas, le MOuvement VIErzonnais n’existerait pas)… en faisant croire qu’on le fera différemment ? ( ?) Les élections municipales sont, en général, destinées à bâtir un projet (c’est fait, même si nous continuons à l’amender), non pas pour les candidats qui se présentent aux suffrages (si cela avait été le cas, j’aurais mieux à faire, ne serait-ce qu’avec mon entreprise), mais pour les concitoyens (notre préoccupation). Si Vierzonitude décrypte à sa manière (on l’avait remarqué), l’actualité vierzonnaise, cela ne l’empêche pas non plus, et surtout, de décrypter ceux qui ont l’intention de la faire, au soir des élections municipales (nous en sommes heureux : cela s’appelle la démocratie et ça tombe bien : nous sommes démocrates). La liste MoVie, le MOuvement VIErzonnais, vient de publier son programme sur l’économie, l’emploi et les relations avec la communauté de communes (je vous rappelle que, depuis quelques années, l’économie et l’emploi sont du ressort de la communauté de communes, non de la mairie, même si le maire, a fortiori de la plus grande ville, peut beaucoup). Revue de détails.
Appel à un cabinet de professionnels du développement économique (résiliation du contrat nous liant à la Sem-Territoria, inefficace). La question est simple : pourquoi remplacer un truc par un machin qui, de toute façon, devra être financé par l’argent des contribuables ? Les professionnels du développement économique sont comme ceux qui prétendent développer le tourisme, l’image ou autres fantasme d’élus. Au lieu de faire appel à un cabinet de professionnels, n’est-ce pas donc pas possible d’avoir des idées originales, singulières, et d’arrêter de croire que l’économie est débranchée de l’image de la ville de Vierzon, que l’économie se décrète, même avec trois autoroutes et la Sologne à côté !
Pourquoi ? Parce que croire que nous savons tout, que nous pouvons nous passer de professionnels du développement économique, que nous pouvons nous passer des remarques de gens qui ne pensent pas comme nous ou dont le développement de Vierzon n’est pas la préoccupation majeure serait une grave erreur. Nous avons des idées pour développer Vierzon. A commencer par celle, toute simple, que j’ai mise en pratique pour, personnellement, créer mon emploi : me retrousser les manches ! En clair, aller voir des entreprises, plutôt de mécanique générale ou/et de précision mais pas seulement, à la recherche d’aire de développement, qu’elles en aient conscience ou non, permettre à de jeunes vierzonnais (et de moins jeunes), bourrés d’idées mais ne sachant pas s’y prendre dans le labyrinthe des lois, décrets, procédures, directives, usages de l’entreprise, manquant de capitaux, de conseils, d’entregent, de… mais ayant la volonté, la gniac ! Parler de ce sujet, le développement des hommes (et des femmes), donc des entreprises, me tient tellement à cœur que je vais arrêter là : un livre, que dis-je ?, une bibliothèque n’y suffirait pas. Mais ce que je sais, c’est que j’y parviendrais plus aisément avec l’écharpe de maire. Cette écharpe n’est pas une médaille mais un outil. Peu utilisé à Vierzon.

Et nous réussirons mieux à plusieurs, les manches retroussées.

Accompagnement dynamique et personnalisé des personnes sans emploi (formation, soutien psychologique) en partenariat avec Pôle Emploi et la Mission Locale. Reprocher aux autres de municipaliser des services qui ne sont pas obligés de l’être et vouloir empiéter sur les missions de base de Pôle Emploi relève du paradoxe non ?
Première précision : nous ne sommes ni pour, ni contre la municipalisation de quoi que ce soit. Nous voulons le meilleur pour les Vierzonnais, en termes de coût et de service. NOUS N’EXCLUONS AUCUNE SOLUTION, quelle qu’elle soit. Par contre, nous ne ferons pas ce que fait le maire actuel : par exemple municipaliser l’eau en fustigeant Véolia et lui redonner sous forme de sous-traitance ! Si nous municipalisons, nous municipalisons tout le service. Pour l’eau, le seul apport a été un meilleur achat du service. Que toutes les listes élues à l’époque auraient obtenu de toute façon.
Seconde précision : nous n’avons pas créé de second Service Public de l’Emploi. Nous en héritons. Mais la Missions Locale a son utilité auprès de Pôle Emploi, ne serait-ce que par son orientation vers les jeunes de moins de 25 ans. Et qui lui donne les directives : ici, ce n’est pas l’Etat mais la Communauté de Communes…
Est-ce à la ville de Vierzon (et avec quels financements surtout) de proposer des formations que Pôle Emploi, c’est son cœur de métier, peut proposer ? Il serait plus efficace de demander des agents supplémentaires pour éviter que le Pôle Emploi de Vierzon soit l’un des cinquante en France qui comptent le plus de demandeurs d’emploi par agent.
On peut toujours demander (ce que nous ferons)… mais obtenir, c’est autre chose. Surtout de l’Etat. De plus, qui t’a dit, Vierzonitude, que la ville de Vierzon allait financer elle-même les formations demandées ? Personne. Tout au moins pas le MoVie. Ce que nous voulons, c’est utiliser au mieux ce qui existe en matière de formation, de soutien, de financement. Mais aussi susciter la création de ce qui manque. A commencer par la création de poste d’accompagnateurs vers l’emploi. Qu’ils soient chez Pôle Emploi ou ailleurs.

Promouvoir les zones industrielles de l’Aujonnière, de la rocade nord et du Vieux Domaine. Voilà ce que l’on appelle une phrase fourre-tout (non), qui veut tout dire et ne rien dire (non), le genre de phrase qui sert à combler le vide ( ?). La promotion est le moyen de se faire connaître (relis les définitions du verbe “promouvoir”, Vierzonitude, l’un des sens t’a échappé…), il coule donc de source. Est-ce que respirer sera dans le programme.
Aujourd’hui, nos zones industrielles ne se remplissent que par déménagement d’une entreprise de Vierzon d’un quartier à l’autre. Promouvoir, c’est aussi vendre. Vierzon n’est peut-être pas La Rochelle ou Chambéry mais la ville à des qualités qui ne sont pas, aujourd’hui, vendues à des investisseurs qu’il va falloir aller chercher, conquérir et ravir devant d’autres villes. Et c’est ce que le MoVie veut faire.

Militer pour une zone franche. Avant d’engager un processus pour cela, il faut se rendre compte de la perversité des zones franches. A Bourges, les professions libérales ont déménagé sur la zone franche (pas toutes). Du coup, la zone franche a vidé des quartiers des cabinets de médecins (si, au moins, nous pouvons en garder, voire en attirer par ce moyen, ce sera déjà un succès : je te rappelle que le désert médical est à nos portes), d’infirmières, de spécialistes, pour venir grossir des zones où la fiscalité est attractive. Le mirage d’attirer des entreprises dans les zones franches reste un mirage… Comme celle d’attirer des entreprises.
Ta dernière phrase, Vierzonitude, est terrifiante… Terrifiante parce qu’amère, sans espoir. La première image qui m’en est née, c’est la mort de Vierzon, avec un écriteau sur la dernière maison encore habitée, dans quelques dizaines d’années : “La clé est sous le paillasson”. Mais non ! NON !
Beaucoup d’entrepreneurs, des commerçants aux professions libérales en passant par les chefs d’entreprise (pas tous…), trouvent que les charges sociales et fiscales sont trop importantes en France. Le concept de “zone franche”, uniquement décidé par l’Etat, est une solution. Qui a fonctionné et fonctionne encore à Bourges. Quoi que tu en dises, Vierzonitude, il a aidé à conserver et créer de l’emploi, te précisant cependant que le “cadeau fiscal” a une durée de vie limitée. Toujours est-il que s’il a été bénéfique à Bourges, je ne vois pas pourquoi il ne le serait pas à Vierzon.

Rénovation du B3 avec toiture en panneaux solaires, récupérateurs d’eaux de pluie pour l’arrosage des plantations municipales. Franchement, n’y-a-t-il pas d’autres sites qu’un site classé pour y installer des panneaux solaires et des récupérateurs d’eaux de pluie ? Franchement, si le site gêne, gauche comme droite, rasez-le et faites-en un parking mais arrêtez de vouloir enlaidir un site qui ne demande qu’à être restauré.
Restauré, justement. Mais remettons le site dans son contexte. Il ne s’agit qu’une d’une usine désaffectée. Tout comme l’est, par exemple, l’ancienne usine Fulmen (faut-il également la restaurer et en faire un musée ?). L’endroit est magnifique, peut servir a beaucoup de projets mais je n’oublie qu’il n’y a pas si longtemps, moins de 20 ans, de pareils sites étaient livrés aux démolisseurs ! Pour notre part, il est nécessaire que ce site soit restauré mais qu’il soit un lieu de vie, un lieu pour le présent et l’avenir. En cela, la pose de panneaux solaires sur les toits, panneaux qui ne seront vus que par peu de personnes, et de récupérateurs d’eau de pluie, tous enterrés, ne peuvent qu’être que des gages d’économies et d’écologie. Tout ce qui manque, entre autres, à Vierzon ! Et nous ne voyons pas en quoi cela serait un enlaidissement du site !

Occupation du B3, 30% musée des tracteurs, 30% bowling, brasseries, discothèque, 40% marché couvert… Très beau projet ! Un bowling encore (ou d’autres lieux de vie), alors que Vierzonitude répète que le lieu n’est pas approprié à ce genre d’installations (dans une ancienne usine, aujourd’hui livré à la dégradation, là où d’autres villes en font des musées, des bowlings, des marchés couverts, des LIEUX DE VIE), même chose avec une discothèque (en plein centre ville, cela va beaucoup plaire… Il n’y a plus de discothèque ne centre ville de Vierzon, obligeant les jeunes à aller en chercher ailleurs, sur Bourges notamment, avec les risques routiers que cela impliquent alors que le B3 est assez isolé des maisons) et des brasseries qui tueront celles existantes place Gabriel Péri (ah bon ? Alors, selon Vierzonitude, il faut empêcher toute concurrence pour conserver ce qui existe ? Mais la vie, économique, te donne tort, Vierzonitude). Quant au marché couvert, vieux fantasme destiné à tuer les marchés hebdomadaires de cette ville qui en font la tradition (comme partout en France). Un marché couvert ne se décrète pas (si). Pas au B3 (et pourquoi pas ? Tu veux en faire un parking ?). Le B3 n’est pas un fourre-tout ! Pour nous, le B3 DOIT REDEVENIR UN LIEU DE VIE ! S’il est illusoire de vouloir y replacer une usine (surtout en centre ville), nous voulons le rénover en mariant économie et écologie, y abritant dessous un musée des tracteurs (qui ne sera pas seulement un musée mais j’y reviendrai dans un prochain article), des lieux de divertissement (bowling, discothèque, brasserie, restaurant, salle de jeux, …. Avec les cinémas) et un marché couvert permanent, qui ne vendra pas que des fruits et légumes (j’y reviendrai également dans un prochain article).

Création de parcours commerciaux. Où les touristes-clients iront visiter les commerces en groupe (ils n’iront pas en groupe) ? L’originalité des idées implique qu’elles soient réalisables (elles le sont puisqu’elles existent ailleurs). Vous imaginez des parcours commerciaux imposés aux clients (pas imposés, suggérés…) ? Jettera-t-on des cacahuètes aux commerçants (aujourd’hui, c’est des couronnes mortuaires…) ?
L’idée est de suggérer des parcours de découverte, commerciaux mais pas seulement. Un peu à l’image de ce qui a été fait à Bourges (et dans d’autres villes) avec le parcours des lumières bleues. L’idée est d’inciter, sans imposer, un, puis des, parcours commerciaux (cf. le triangle commercial de Bourges : Mirebeau-Coursalon-Moyenne). Avec le concours des commerçants.

Et des parcours touristiques avec des parkings gratuits sur chacun d’entre eux. Mais quel tourisme (celui que nous allons créer) ? La première question à se poser est : quel tourisme à Vierzon ? Le Beffroi (oui) ? L’église Notre-Dame (oui) ? Le jardin de l’Abbaye (oui) ? Le Vieux Vierzon (oui) ? Vierzon n’est pas une ville touristique (mais peut le devenir), il faut se l’admettre (non). Il faut faire avec ce que l’on a (oui) et ce que l’on n’a pas, il faut l’inventer (tout à fait d’accord). Pas seulement en créant un office de tourisme plus important que ce qu’il y a à voir (oui). La création d’une offre touristique semble plus vraisemblable (c’est ce que nous proposons). A condition d’être original et pertinent (oui).
Nous pouvons devenir une ville touristique. En commençant par devenir une ville de courts séjours, jouant sur la proximité parisienne, créant des packs orientés vers l’histoire, la détente, le sport ou la nature, par exemple, les agrémentant de plaisirs de la table et de nuitées hôtelières. A Vierzon.
Paris ne s’est pas fait en un jour, dit le proverbe. Vierzon non plus. Mais son visage changera en six ans. Son image surtout.

Militer pour le TGV à Vierzon. Bien sûr… Des débats qui ont eu n’ont pas milité pour le TGV. Quant à Vierzon, avec ses petits bras, elle va avoir le TGV.
Le TGV est une force pour le développement de Vierzon. Mais il existe deux problèmes : tous nos élus ne sont pas d’accord avec sa venue et, s’il est décidé, avec une gare à Vierzon et au moins deux arrêts chaque jour, il ne se fera pas avant au moins 10 ans. Si ce n’est pas plus.
Nous ne renions pas ce qui a été fait : ce que nous voulons, c’est poursuivre ce qui a été entrepris sur ce sujet et en accroître sa force.

Finances. Il existe des outils, la Société d’Economie Mixte en est un, à condition de la démocratiser en l’ouvrant au regard et au contrôle des élus. Elle peut aussi servir de système de caution locale, comme le suggère (le) MoVie, (avec un plafond), vu qu’elle rachète déjà des murs d’entreprise… Et n’oublions pas qu’il faut des projets à l’échelon local en considérant que Vierzon compte 27 000 habitants, pas 400 000… Quant aux 300 emplois par an, fantasme…
Nous partageons l’analyse de Vierzonitude : la SEM-VIE est un des outils sur lequel nous nous appuierons. Nos premiers projets de créations d’emploi seront locaux, probablement petits au départ, peut-être en deçà des 300 emplois par an, mais avec un total de 5 X 300 au bout de 5 ans parce que nos projets, devenus réalité, porteront leurs fruits.

Le Général de Gaulle a dit : “Ne faites pas de rêves médiocres : ils sont les plus difficiles à réaliser”. Nos rêves ne sont pas médiocres : c’est pourquoi ils se réaliseront.

Les débats sont ouverts.

A suivre…

Un artiste qui t’est cher, Vierzonitude, a chanté “T’as plus aimé Vierzon, On a quitté Vierzon”. Dans 6 ans, il faudra changer les paroles : BREL, revient !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire