Je ne sais qui a mis en place les conseils de
quartier, à Vierzon ou ailleurs, mais c’est un exercice de démocratie directe des plus
intéressants puisque les élus se
retrouvent face à des électeurs, des citoyens soucieux de leur vie quotidienne,
en dehors de toute période électorale.
Au premier abord, à Vierzon, l’ouverture est
toujours la même : le maire ou son représentant direct, le plus souvent
Karine CHÊNE en tant que maire-adjointe aux associations, dans ce cas assistée
(contrôlée ? surveillée ? non…) par son directeur de cabinet, passe
aux membres du conseil et au public présents un diaporama des réalisations de
sa majorité, quitte à remonter dans le passé, et ce qui reste à faire sous peu.
Evidemment, c’est toujours sur l’air de “On (je ?) est les meilleurs, on
(je ?) est les plus beaux”.
Invariablement, il s’ensuit un point rapide du
co-président du Conseil de Quartier, non élu et nommé par l’autre co-président,
le maire. On pourrait croire qu’il s’agit d’un de ses aficionados sauf que,
depuis quelques temps, il y a du mou dans la corde. Surtout que certains
membres du conseil n’hésitent plus à s’exprimer et à dire ce qui ne va pas, ce
qu’il faut améliorer.
Mais quand le public s’en mêle, ce devient pire
pour la majorité municipale. Surtout que tous disent, partout, que ce n’est pas
la première fois qu’ils le disent.
Si globalement les problèmes de voiries, de
stationnements peu respectés et de panneaux de signalisation peu adaptés
reçoivent une écoute attentive de la part du maire, une écoute teintée d’ennui
chez d’autres élus, le point de rupture intervient invariablement sur la sécurité
des personnes et des biens. En cause le plus souvent : les gens
du voyage, les étrangers et les fameux “cas sociaux”, quelquefois les mêmes. Et
là, le maire et sa majorité municipale ne se montrent pas à la hauteur de la
situation.
Car dire qu’il n’ y peut rien, que son
prédécesseur n’a pas construit d’aire d’accueil, oubliant au passage qu’il est
maintenant maire depuis plus de 5 ans, que le préfet s’oppose à ses
propositions, qu’il faut “savoir vivre ensemble” et qu’il a tout essayé, ce
n’est pas ce que la population vierzonnaise veut entendre.
Ainsi, le 1er
octobre dernier, salle Laroche, j’ai vu des personnes âgées repartir chez elles
sans solution, avec leurs peurs et leurs attentes déçues, avec une vague
promesse d’un éventuel passage des policiers municipaux, éventuellement des
services sociaux. Mais rien de concret pour leur sécurité. Désespérément rien…
Vivement mars 2014…