lundi 9 décembre 2013

CC - DEBAT D'ORIENTATIONS BUDGETAIRES POUR LE BUDGET DE 2014

Que voilà un intéressant exercice qui se renouvelle chaque année pour chaque institution élective : le débat d’orientations budgétaires pour l’année suivante. Un exercice étonnant : on débat d’abord mais on ne vote pas puis, un ou deux, voire trois mois plus tard, on vote. L’étonnant est que, parfois, ce qui est voté peut être très éloigné de ce qui a été débattu. Le débat a-t-il permis que les décideurs en place repensent leur copie, surtout sur l’impulsion de leur opposition ? On peut l’espérer. Du moins je l’espère, démocrate que je suis. Mais ça reste à prouver.
 
L’exercice de fin de mandat est d’autant plus intéressant qu’il décide d’un budget que l’équipe en place au moment de son vote ne devra peut-être pas mettre en œuvre. Ce que j’espère. En clair, l’équipe communiste (les deux socialistes ne comptant que pour du beurre : une ne voit que par le président en place, même contre son propre parti, l’autre étant curieusement absent et se définit comme non politiquement classé) décide d’un budget pour une équipe qui ne sera peut-être plus communiste.
 

Le débat commence avec un discours liminaire à la réunion du président en sursis SANDRIER –en sursis parce que combattu par son opposition et préparé à une retraite contrainte par ses propres “amis”-, suivi d’un autre discours pour ouvrir le point 13/240 portant sur le débat d’orientations budgétaires pour 2014. Je vous fais grâce des discours de M. SANDRIER que vous pourrez retrouver rapidement en ligne si les services administratifs de la Communauté de Communes Vierzon-Sologne-Berry font bien leur travail, si encore on le leur permet, mais il me parait important d’y adjoindre mes interventions. D’autant que, peut-être parce que nous étions à Thénioux, elles n’étaient pas enregistrées.

Ainsi, le débat écrit du président SANDRIER cite, en page 1 : “Le débat d’orientations budgétaires se tient alors que la France traverse une grave crise économique et financière (NDLR : ça, c’est surtout pour dire qu’ils ne sont pour rien dans la situation actuelle de Vierzon et son pays). Le bassin économique vierzonnais n’est pas épargné (NDLR : mais c’est pire avec l’équipe actuelle). La faible croissance prévue pour 2014 (NDLR : si croissance il y a) et la réduction des ressources des collectivités pèseront sur les finances locales.
 
La ligne directrice du présent débat s’inscrit plus que jamais dans un objectif clair : poursuivre la dynamique de développement engagée, maintenir la population du territoire, avec une identification de Vierzon et de son territoire comme pôle structurant (NDLR : ?), d’animation (NDLR : ça doit être le Noël à Vierzon et les Estivales du Canal…) et d’attractivité sur un large bassin de vie. Les grands axes de développement mis en œuvre conjointement par les communes et la Communauté de Communes doivent permettre la poursuite du développement harmonieux dans les domaines de compétences de la Communauté de Communes Vierzon Sologne Berry”.
 
Ma réponse, préparée, fut la suivante : “Si je partage avec vous, M. le Président, votre introduction, permettez-moi de mettre en doute les phrases « poursuivre la dynamique de développement engagée » et « maintenir la population du territoire ». Le départ des Foies gras LEBLANC et de DSP-CARROY, emmenant à eux deux plus de 50 emplois, le chiffre record du chômage du bassin d’emploi de Vierzon à 13,6% -et encore, en classe A uniquement !- ne sont pas ce que j’appellerai « poursuivre la dynamique de développement ». Ou alors, permettez-moi de m’inscrire en faux. Puis, le « maintien de la population du territoire », avec une baisse constante de notre population, une fois encore, c’est manqué !”.
 
Mes autres interventions seront les suivantes :
 
En page 3, sur la garantie de ressources de l’Etat, en clair des subventions nationales, le Président SANDRIER écrit “Il est donc proposé de maintenir le produit 2014 à hauteur du produit notifié en 2013, soit 10 397 508 €, en attendant les notifications définitives pour 2014”, je lui réponds qu’il s’agit d’une sage mesure, surtout quand on sait que l’Etat souhaite faire des économies.
 
Malheureusement il faudra faire plus que cela, ai-je rappelé au Président SANDRIER. En page 4, il avoue “La dotation globale de fonctionnement annoncée pour l’aide à la fusion d’un montant d’1 000 000 € n’a pas été versée”. A ma question évidente : pourquoi ? Il ne répond rien, préférant noyer le poisson. Ce qui me fait dire qu’avec 1 000 000 d’€ en moins que prévu, auquel j’ajoute les 400 000 € promis, selon M. CHARLES, lors du Conseil Communautaire de juin 2013, nous en arrivons à un déficit ou une créance d’1 400 000 €, que le Président SANDRIER, Jean-Pierre CHARLES, maire de Graçay et vice-président de la communauté, et M. DELOINCE, conseiller communautaire et maire-adjoint de Graçay ramènent, sans preuve, à 800 000 €. Parce que les “promesses” seront tenues. La question est savoir quand ? Par qui ? Combien ?
 
Toujours en page 3, j’exprime mes réserves sur les demandes de subventions sur le centre routier à hauteur de d’1 400 000 € (NDLR : le Centre Routier est une bonne idée mais il y a vingt ans, plus aujourd’hui), sur le bowling à hauteur de 2 324 000 € (NDLR : j’y reviendrai dans un prochain article) et sur la phase 2 du Parc Technologique de Sologne à hauteur de 848 467,87 €. La réponse du maire de Vierzon ne se fait pas attendre : “Vous êtes contre que nous demandions des subventions”, arguant que ce n’est pas nous qui les payons. “Faux !”, lui ai-je répondu, “quand je paie mes impôts, comme tous les français, peu me chaut à qui ils vont, à l’Etat, à la Région, au Conseil Général, à la Communauté de Communes ou à la Commune. Ce que je souhaite, c’est qu’ils soient bien utilisés. Et là je n’en suis pas certain”.
 
En page 4, sur la dette, le Président SANDRIER a écrit “Pour 2014, le poids de la dette sera donc fonction du montant de l’emprunt voté, il est souhaitable que le recours à l’emprunt soit réduit, voire nul sur 2014 et 2015, afin de redonner à l’EPCI des capacités d’autofinancement pour ses opérations d’investissement futures. L’encours 2014 sera de 9 797 294,40 € sans nouvel emprunt”. J’ai salué cette mesure salutaire d’économie mais beaucoup moins le “cadeau” laissé à la prochaine équipe : elle n’aura pas les moyens de ses ambitions !
 
En page 5, sur les dépenses de fonctionnement des services, le Président SANDRIER écrit “Il est à noter que les dépenses d’énergie liées aux bâtiments sont de plus en plus lourdes et souvent incompressibles”. Ce qui ne peut que m’indigner ! C’est faux ! Aujourd’hui, il est anormal qu’une structure publique construise un bâtiment autrement qu’en respectant les normes européennes d’économies d’énergie ! Il est anormal que nos bâtiments ne soient pas à énergie positive ! Il est anormal que nos bâtiments ne soient pas mieux isolés ! Et il est encore des écologistes qui croient que cette équipe socialo-communiste les représente encore et respecte leurs aspirations…

Toujours en page 5, sur les opérations d’investissement, j’émettrai les plus grandes réserves sur le nouvel Office de Tourisme, coûtant déjà plus de 558 000 €, sur l’aménagement du B3 (cf. prochain article) et sur le Centre routier. Sans compter sur l’absence d’action face au départ, dont j’espère qu’il ne se fera pas, de l’entreprise DSP-CARROY.
 
J’ai conclu mes interventions et le débat, principalement entre le Président SANDRIER et moi, par ce court message : “M. le Président, vous ne laissez pas un beau cadeau pour l’équipe qui suivra les élections municipales de 2014 : il va falloir se serrer la ceinture. Et probablement aussi en 2015 !
 
Un tel débat ne sera suivi que de deux interventions, outre celle du Président SANDRIER pour lequel tout est beau et que tout va bien dans le meilleur des mondes, qu’il existe des situations pires qu’à Vierzon (NDLR : nous coulons, le plus grand nombre à la tête et plus encore hors de l’eau ; nous, nous pouvons à peine respirer mais tout va bien puisque certains ont la tête sous l’eau. Et il est content) : celle hors sujet de Marie-Hélène BODIN, parlant du programme économique du MoVie, et celle, habituelle, de Régis ROBIN, leader local de l’extrême gauche, sur le “Grand Capital”.
 
Vivement mars 2014.

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