Que voilà un intéressant exercice qui se
renouvelle chaque année pour chaque institution élective : le débat
d’orientations budgétaires pour l’année suivante. Un exercice étonnant : on débat d’abord
mais on ne vote pas puis, un ou deux, voire trois mois plus tard, on vote.
L’étonnant est que, parfois, ce qui est voté peut être très éloigné de ce qui a
été débattu. Le débat a-t-il permis que les décideurs en place repensent leur
copie, surtout sur l’impulsion de leur opposition ? On peut l’espérer. Du
moins je l’espère, démocrate que je suis. Mais ça reste à prouver.
L’exercice de fin de mandat est d’autant plus
intéressant qu’il
décide d’un budget que l’équipe en place au moment de son vote ne devra
peut-être pas mettre en œuvre. Ce que j’espère. En clair, l’équipe
communiste (les deux socialistes ne comptant que pour du beurre : une ne
voit que par le président en place, même contre son propre parti, l’autre étant
curieusement absent et se définit comme non politiquement classé) décide d’un
budget pour une équipe qui ne sera peut-être plus communiste.
Le débat commence avec un discours liminaire à la
réunion du président en sursis SANDRIER –en sursis parce que combattu par son
opposition et préparé à une retraite contrainte par ses propres “amis”-, suivi
d’un autre discours pour ouvrir le point 13/240 portant sur le débat
d’orientations budgétaires pour 2014. Je vous fais grâce des discours de M.
SANDRIER que vous pourrez retrouver rapidement en ligne si les services
administratifs de la Communauté de Communes Vierzon-Sologne-Berry font bien leur
travail, si encore on le leur permet, mais il me parait important d’y adjoindre
mes interventions. D’autant que, peut-être parce que nous étions à Thénioux,
elles n’étaient pas enregistrées.
Ainsi, le débat écrit du président SANDRIER cite,
en page 1 : “Le débat d’orientations budgétaires se tient alors que la
France traverse une grave crise économique et financière (NDLR : ça, c’est
surtout pour dire qu’ils ne sont pour rien dans la situation actuelle de
Vierzon et son pays). Le bassin économique vierzonnais n’est pas épargné
(NDLR : mais c’est pire avec l’équipe actuelle). La faible croissance
prévue pour 2014 (NDLR : si croissance il y a) et la réduction des
ressources des collectivités pèseront sur les finances locales.
La ligne directrice du présent débat s’inscrit
plus que jamais dans un objectif clair : poursuivre la dynamique de
développement engagée, maintenir la population du territoire, avec une
identification de Vierzon et de son territoire comme pôle structurant
(NDLR : ?), d’animation (NDLR : ça doit être le Noël à Vierzon
et les Estivales du Canal…) et d’attractivité sur un large bassin de vie. Les
grands axes de développement mis en œuvre conjointement par les communes et la
Communauté de Communes doivent permettre la poursuite du développement
harmonieux dans les domaines de compétences de la Communauté de Communes
Vierzon Sologne Berry”.
Ma réponse, préparée, fut la suivante : “Si je partage avec
vous, M. le Président, votre introduction, permettez-moi de mettre en doute les
phrases « poursuivre la dynamique de développement engagée » et
« maintenir la population du territoire ». Le départ des Foies gras
LEBLANC et de DSP-CARROY, emmenant à eux deux plus de 50 emplois, le chiffre
record du chômage du bassin d’emploi de Vierzon à 13,6% -et encore, en classe A
uniquement !- ne sont pas ce que j’appellerai « poursuivre la
dynamique de développement ». Ou alors, permettez-moi de m’inscrire en faux.
Puis, le « maintien de la population du territoire », avec une baisse
constante de notre population, une fois encore, c’est manqué !”.
Mes autres interventions seront les
suivantes :
En page 3, sur la garantie de ressources de
l’Etat, en clair des subventions nationales, le Président SANDRIER écrit “Il
est donc proposé de maintenir le produit 2014 à hauteur du produit notifié en
2013, soit 10 397 508 €, en attendant les notifications définitives
pour 2014” ,
je lui réponds qu’il s’agit d’une sage mesure, surtout quand on sait que l’Etat
souhaite faire des économies.
Malheureusement il faudra faire plus que cela,
ai-je rappelé au Président SANDRIER. En page 4, il avoue “La dotation globale de fonctionnement annoncée
pour l’aide à la fusion d’un montant d’1 000 000 € n’a pas été versée”.
A ma question évidente : pourquoi ? Il ne répond rien, préférant noyer
le poisson. Ce qui me fait dire qu’avec 1 000 000 d’€ en moins que
prévu, auquel j’ajoute les 400 000 € promis, selon M. CHARLES, lors du
Conseil Communautaire de juin 2013, nous en arrivons à un déficit ou une créance d’1 400 000
€, que le Président SANDRIER, Jean-Pierre CHARLES, maire de Graçay
et vice-président de la communauté, et M. DELOINCE, conseiller communautaire et
maire-adjoint de Graçay ramènent, sans preuve, à 800 000 €. Parce que les
“promesses” seront tenues. La question est savoir quand ? Par qui ?
Combien ?
Toujours en page 3, j’exprime mes réserves sur les
demandes de subventions sur le centre routier à hauteur de
d’1 400 000 € (NDLR : le Centre Routier est une bonne idée mais
il y a vingt ans, plus aujourd’hui), sur le bowling à hauteur de
2 324 000 € (NDLR : j’y reviendrai dans un prochain article) et
sur la phase 2 du Parc Technologique de Sologne à hauteur de 848 467,87 €.
La réponse du maire de Vierzon ne se fait pas attendre : “Vous êtes contre
que nous demandions des subventions”, arguant que ce n’est pas nous qui les payons.
“Faux !”, lui ai-je répondu, “quand je paie mes impôts, comme tous les français, peu me
chaut à qui ils vont, à l’Etat, à la Région, au Conseil Général, à la
Communauté de Communes ou à la Commune. Ce que je souhaite, c’est qu’ils soient
bien utilisés. Et là je n’en suis pas certain”.
En page 4, sur la dette, le Président SANDRIER a
écrit “Pour
2014, le poids de la dette sera donc fonction du montant de l’emprunt voté, il
est souhaitable que le recours à l’emprunt soit réduit, voire nul sur 2014 et
2015, afin de redonner à l’EPCI des capacités d’autofinancement pour ses
opérations d’investissement futures. L’encours 2014 sera de
9 797 294,40 € sans nouvel emprunt”. J’ai salué cette
mesure salutaire d’économie mais beaucoup moins le “cadeau” laissé à la prochaine équipe :
elle n’aura pas
les moyens de ses ambitions !
En page 5, sur les dépenses de fonctionnement des
services, le Président SANDRIER écrit “Il est à noter que les dépenses d’énergie liées aux bâtiments
sont de plus en plus lourdes et souvent incompressibles”. Ce qui ne
peut que m’indigner ! C’est faux ! Aujourd’hui, il est anormal
qu’une structure publique construise un bâtiment autrement qu’en respectant les
normes européennes d’économies d’énergie ! Il est anormal que nos
bâtiments ne soient pas à énergie positive ! Il est anormal que nos
bâtiments ne soient pas mieux isolés ! Et il est encore des écologistes qui
croient que cette équipe socialo-communiste les représente encore et respecte
leurs aspirations…
Toujours en page 5, sur les opérations d’investissement,
j’émettrai les plus grandes réserves sur le nouvel Office de Tourisme, coûtant
déjà plus de 558 000 €, sur l’aménagement du B3 (cf. prochain article) et
sur le Centre routier. Sans compter sur l’absence d’action face au départ, dont
j’espère qu’il ne se fera pas, de l’entreprise DSP-CARROY.
J’ai conclu mes interventions et le débat,
principalement entre le Président SANDRIER et moi, par ce court message :
“M. le
Président, vous ne laissez pas un beau cadeau pour l’équipe qui suivra les élections
municipales de 2014 : il va falloir se serrer la ceinture. Et probablement
aussi en 2015 !”
Un tel débat ne sera suivi que de deux interventions,
outre celle du Président SANDRIER pour lequel tout est beau et que tout va bien
dans le meilleur des mondes, qu’il existe des situations pires qu’à Vierzon
(NDLR : nous coulons, le plus grand nombre à la tête et plus encore hors
de l’eau ; nous, nous pouvons à peine respirer mais tout va bien puisque
certains ont la tête sous l’eau. Et il est content) : celle hors sujet de
Marie-Hélène BODIN, parlant du programme économique du MoVie, et celle,
habituelle, de Régis ROBIN, leader local de l’extrême gauche, sur le “Grand
Capital”.
Vivement mars 2014.
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