lundi 16 décembre 2013

TOUS DES VENDUS !

Depuis que j’ai l’âge de raison, j’ai toujours entendu ces sempiternels jugements : “Les politiques, c’est tous des vendus !”, “La politique, c’est magouille et compagnie” et “La politique, c’est une affaire de spécialistes”. Si, parfois, j’ai hurlé avec les loups, souvent sur le coup de la colère, surtout après quelques verres, je n’ai jamais pensé une seule fois que ces trois phrases soient vraies.
 
Un peu d’histoire personnelle.
 
J’ai 47 ans. Je suis né à Bourges d’un père carrossier et d’une mère secrétaire, issus tous deux d’un milieu ouvrier, dans une famille française comme tant d’autres, se partageant entre communistes et gaullistes. Mais relevant plus souvent des seconds que des premiers.
 
J’ai suivi des études jusqu’à un baccalauréat de comptable, pour la maîtrise des chiffres et des comptes, et jusqu’à un B.T.S. de commercial, pour la créativité et la volonté. Scolairement, j’ai connu l’école publique et l’école privée, me partageant entre échecs (deux redoublements) et réussites.

Entré en 1988 dans la vie active, j’ai été, entre autres, technicien-animateur de radio (Radio Birette pour ceux qui s’en souviennent encore), employé en libre service, guichetier en banque, commercial pour EDF-GDF, commercial pour une multinationale du travail temporaire puis enfin, depuis 2005, gérant d’une entreprise de travail temporaire que j’ai créée. Comme salarié pendant 14 ans, chômeur pendant 3 ans ½ (à chaque changement d’emploi sauf un) et patron depuis 8 ans, je pense connaître de nombreux rouages de la création d’emploi et maîtriser la gestion d’entreprise. Et même si une collectivité locale n’est pas une entreprise, elle doit en partager le souci d’une bonne gestion. Pour l’heur, mon contrat est rempli.
De manière plus intime, je suis pacsé avec une aide-soignante et j’ai deux beaux-fils aujourd’hui adolescents.
 
Comment je me suis intéressé à la politique ?
 
Par la science-fiction (“Dune” notamment), la littérature (Victor HUGO, Pierre NAUDIN, Robert MERLE, …) et la mythologie grecque, j’ai découvert l’Histoire. Et qui s’intéresse à l’Histoire s’intéresse immanquablement à la politique, aux idéologies, aux actes, à leurs résultats et aux hommes qui la font.
 
Deux autres rencontres ont pesé dans mon engagement :
Ä La Jeune Chambre Economique, école de formation des jeunes à la prise de responsabilités, qu’elles soient politiques ou économiques,
Ä L’amitié. Avec des personnes comme feu Didier DESGEORGES ou Samir BAHLIS.
 
Pourquoi s’engager ?
 
J’ai toujours voté. Au premier tour, pour le candidat qui était le plus proche de mes idées, au second pour celui qui en était le moins éloigné si celui que j’avais choisi au premier tour n’était pas au second. Le vote blanc, je ne l’ai fait qu’une seule fois mais je le regrette aujourd’hui : voter blanc, c’est refuser le choix qui nous est offert sans pour autant en proposer un autre. Ou refuser le choix qu’on fait d’autres citoyens que nous n’avons pas su convaincre.
Aujourd’hui, c’est ce que je veux faire avec quelques amis et quelques citoyens : proposer un autre choix pour Vierzon. Un choix qui refuse un retour dans le passé sans pour autant l’occulter.
 
Un autre fait contribue à ma volonté de m’engager : les idées. Un programme, c’est un ensemble d’idées. Naïves pour les uns, pertinentes pour les autres. Utiles pour les uns, futiles pour les autres. Conservatrices pour les uns, progressistes pour les autres.
Je suis toujours étonné quand les médias annoncent que tel ou tel parti se réunit pour construire un programme. Naïvement mais avec bon sens, me semble-t-il, il m’a toujours semblé que c’est le programme qui fait le parti, non l’inverse. Mais cela doit être mon côté honnête, loyal, franc.
 
S’engager ? Comment ?
 
Quand nous avons créé le MoVie, en septembre 2012, nous étions 4 autour d’une table : Frédérique GODARD, Rodolphe PERROT, Jean-Luc VALLET et moi-même. J’avais cherché en vain à réunir toutes les associations et toutes les personnes soucieuses de l’avenir de Vierzon, en dehors de tout clivage politique. Nous étions 4 au départ. Puis 6, 9, … Au fur et à mesure que notre programme se construisait, notre équipe grandissait.
 
En février 2013, notre programme était achevé, même si nous l’amendons parfois, certaines idées ne nous paraissant plus prioritaires ou de nouvelles propositions nous paraissant utiles.
 
En juin, après une nouvelle rebuffade pour l’union, nous avons choisi notre candidat : votre serviteur. Septembre 2013 vit le lancement de la pré-campagne et le début de la constitution d’une liste que nous voulons hétérogène, mélangeant les opinions politiques, les âges, les horizons professionnels et les expériences politiques, loin de ces “professionnels de la politique” que j’exècre quand je vois dans quelle ornière ils ont jeté mon pays, ma région, mon département, ma ville. Le MoVie avance.
 
Tous pourris ? Tous vendus ? Franchement, j’aurais plus à gagner à demeurer chez moi, m’occuper de ma famille, m’occuper de mes affaires. J’y gagnerai du temps et de l’argent.
 
La politique, c’est magouille et compagnie ? Sans doute quand, au prix d’une place, d’un poste, d’un égo, on est prêt à vendre son âme. Ce n’est pas mon cas. Je ne sais pas si je serai élu maire ou pas mais je sais que je pourrai regarder mes amis et tous les citoyens qui m’auront suivi sans baisser les yeux, fier de les avoir respecté, d’avoir respecté leurs idées, d’avoir respecté leurs espérances. Et surtout heureux de pouvoir me regarder dans une glace en me disant : “Je ne t’ai pas trahi, bonhomme”. Nous ne serons pas nombreux à pourvoir le faire.
 
La politique, c’est une affaire de spécialiste ? Peut-être. Mais ils ne sont pas élus. Ou alors, ceux qui le sont, devraient retourner sur les bancs de l’école. Que voulez-vous ? J’aurai toujours plus de respect pour le Général de Gaulle ou Pierre Bérégovoy que pour le moindre élu élitiste suffisant de connaissances éloignées du bon sens.
 
Vivement mars 2014.

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