dimanche 21 décembre 2014

REVOLUTION DE SALON

Que j’ai aimé cela ! Que je l’ai pratiqué tant et tant de fois ! Que je le pratique encore... Parfois...
 

De ci, de là, chez des amis, dans les cafés, dans la rue, sur des blogs, dans la presse, version “courrier des lecteurs”, sur les réseaux sociaux, les français s’expriment. Que dis-je ? Les humains s’expriment (les français n’ont pas l’apanage de la révolution). Bien. Au moins, c’est que la démocratie existe. Partiellement.
 

Révolution : art de changer de maître.
Les vrais révolutionnaires sont morts.
Toutes ces expressions, qui poussent parfois jusqu’à le faire dans la rue, sont ce que j’appelle des “révolutions de comptoir”. Je n’ai rien contre, bien au contraire. Même pour dire ou défendre des inepties (à mes yeux, mais ça peut changer), je suis pour que cela se fasse. Mieux encore, pour citer VOLTAIRE : “Je ne suis pas d’accord avec vous mais je me battrai pour que vous le disiez”. Sur le plan national, le cas d’Eric ZEMMOUR en est le dernier avatar : je ne suis pas d’accord avec lui (du moins, sur la majorité de ce que j’ai écouté de lui, de ce qu’il a dit, pas de ce qu’on lui prête) mais je suis heureux qu’il puisse le dire. En cela, je rejoins un autre “révolutionnaire” : Daniel COHN-BENDIT. Maintenant, si j’étais choqué de ce qu’il dit et écrit (en partie, oui), libre à moi de porter plainte contre lui. Et que ses détracteurs le fassent mais ne demandent pas à ses employeurs (I-TÉLÉ, RTL, ...) de l’interdire d’antenne. Ou alors, c’est le retour de la censure, déjà de plus en plus forte, à mon avis, par rapport aux années 80.
 


Localement, on retrouve cette forme de censure sur des blogs, dans la presse, sur les réseaux sociaux : les rédacteurs en chef ou assimilés de ces supports font ce qu’ils veulent, publiant ou excluant qui bon leur semble. Mais mettant également en avant qui bon leur semble. Alors, est-on libre ? Nos idées le sont-elles également ? Vaste débat... J’en veux pour preuve l’affaire du magasin MYRIAM OPHELIE. A l’origine, selon ce que j’en sais, il n’y a qu’un conflit entre un propriétaire et sa locataire, suite à une infiltration d’eau. Un litige qui devrait se régler à l’amiable, via les assurances, à tout le moins par décision de justice en référé, c’est-à-dire par décision de justice sous quinze jours, sous réserve que celle-ci soit saisie. La mairie, la communauté de communes et la SEM TERRITORIA, dont on ne peut me prêter aucune complaisance, ne sont donc pour rien dans ce débat. Ce qui ne m’empêche pas de penser qu’ils pouvaient y mettre leurs nez. Ce qu’ils semblent avoir fait depuis, si j’en crois les dernières informations en ma possession. Aussi, si MYRIAM OPHELIE arrête son activité à la fin du mois, je ne pense pas que cela sera pour cette seule cause là, cause qui arrive bien à propos pour mettre en valeur Nadia ESSAYAN. De là à penser que...
 

La démocratie existe. Imparfaite, peut-être, mais elle existe. Pas pour tout le monde. Les communistes, les frontistes, les zadistes et les anarchistes ne le pensent pas, réclamant, pour les uns, plus de parlementarisme (un retour aux 3ème et 4ème républiques ?), pour les autres plus de référendums et de “démocratie participative” (la sortie du weekend : un ou plusieurs votes, avec conflits à prévoir sur l’art et la manière de poser la ou les questions) ou... autre chose sans savoir quoi (ce que je réprouve le plus : le vote blanc, avec les “je ne veux plus ça”, “je ne veux plus eux”, “je ne veux pas de ce que vous proposez” et “je ne veux pas vous” sans pour autant proposer quoi que ce soit et proposer quelqu’un pour le faire ou pour le faire eux-mêmes). Un de mes amis, pourtant démocrate convaincu, issu du MoDem avant sa “sclérotisation juppéïste” sous peine de décès avec agonie, en vient même à souhaiter, par plaisanterie, le retour à la monarchie...
 

En fait, je crains d’être un révolutionnaire : je ne vis pas de la politique, je suis juste un citoyen qui croit que l’on peut changer le monde par notre démocratie, même imparfaite, qui s’est présenté par deux fois aux élections parce qu’il n’a pas trouvé, localement, de personne capable de porter ses idées. Et souvent même de porter leurs propres idées. Pourvu que je ne tombe pas sous le couperet de la guillotine...

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