On prend les mêmes que la veille,
en Conseil Municipal de Vierzon, et on recommence. Avec des élus en moins en
provenance de la ville et des élus en plus en provenance de la campagne.
Normal.
Appel des présents et déjà un
absent chez Nadia ESSAYAN et Jean ROUSSEAU : Franck PIFFAULT. No comment.
Le doyen ouvre la réunion :
Jean ROUSSEAU préside. Pas pour longtemps mais il se complait dans ce rôle.
Dommage pour lui. Tant mieux pour d’autres ?
Comme en Conseil Municipal mais
de manière beaucoup plus allégée et en moins tendue, les hostilités sont
ouvertes avec les propos liminaires. Nadia ESSAYAN commence : elle aurait
voulu un tour de table. La réunion promettait d’être longue mais si les 46 élus
doivent se livrer à cet exercice, on y est encore demain ! L’idée ne paraissait
cependant pas mauvaise. Elle le fera. Seule. Si l’on excepte le leader du Front
National Bruno BOURDIN.
Que fait Nadia ESSAYAN ? Elle
remercie ses électeurs, vierzonnais, et rappelle sa volonté de charte éthique,
son comité Théodule, et son soutien à Manuel VALLS. Elle y ajoute sa première demande : moins
de vice-présidents. Moins des 9 annoncés. Au passage, la loi en
autorise 10 pour notre population, hors vote contraire pouvant en donner plus
par simple vote. Une fois encore, si l’idée est bonne, Nadia ESSAYAN la gâche en réclamant une
vice-présidence pour son groupe, composé d’elle-même, de son mentor
Jean ROUSSEAU, de son conseiller parisien Franck PIFFAULT et de Marie-Claude
GRISON. Après
cela, comment voulez-vous ne pas penser, si vous êtes extérieur à la politique
locale, qu’il y a collusion entre Nadia ESSAYAN et son petit groupe et
les communistes de Jean-Claude SANDRIER ?
Les propos de Nadia ESSAYAN
seront suivis d’une ode à Jean-Claude SANDRIER interprétée par le maire de
Graçay Jean-Pierre CHARLES. On passe au vote.
Nouvelle intervention de Nadia
ESSAYAN : qu’en est-il de sa proposition de voter favorablement à toutes
les propositions du futur président de la communauté de communes, soit son vote
contre un poste de vice-président ? Réponse de l’intéressé : avec qui
voulez-vous négocier puisque personne n’est encore élu ? Réponse
pertinente puisqu’évidente… sauf en cas de collusion. Ou accord ouvert. Dans
l’attente, Jean-Claude SANDRIER lui conseille, hors micro mais de manière
suffisamment audible par tous, de s’abstenir…
Finalement, Nadia ESSAYAN et le Front National
choisissent de faire ce qu’il y a de pire : ne pas participer au
vote ! Ce que le MoVie n’aurait jamais fait. Non seulement nous aurions
participé au vote mais nous aurions présenté un candidat, même avec peu de
chance d’être élu ! Après, Nadia ESSAYAN, Jean ROUSSEAU et le
Front National ont beau jeu de fustiger les abstentionniste !
Les résultats :
> Jean-Claude SANDRIER,
ancien député, ancien maire de Bourges et actuel conseiller municipal de
Vierzon, est élu président avec 38 voix, 2 blancs et 6 non participations,
> Jean-Marc DUGUET,
conseiller municipal de Vierzon, est élu 1er vice-président avec 38
voix et 8 blancs (tiens ? Le FN et Nadia ESSAYAN se décident à voter…),
> Jean-Pierre CHARLES,
maire de Graçay, est élu 2ème vice-président avec 34 voix, 11 blancs
et 1 vote pour Laurent GEORGES, maire de Saint-Outrille,
> Sylvie SEGRET-DESCOIX,
maire- adjointe de Genouilly, est élue 3ème vice-présidente avec 35
voix, 9 blancs, 1 pour Michel LEGENDRE, maire de Genouilly et 1 pour
Marie-Claude GRISON, membre du groupe de Nadia ESSAYAN. Au passage, Sylvie SEGRET est
LA SEULE FEMME parmi l’exécutif de la Communauté de Communes. Bravo la
parité ! Nadia ESSAYAN leur fera la remarque au cours de ses
interventions, pas toujours respectueuses à l’égard du président et de ses vice-présidents.
> Salvatore CRINI, conseiller
municipal de Vierzon, la copie d’Edouard MARTIN, passant du syndicalisme
à la politique, le plus mal élu des vice-présidents, le 4ème,
puisqu’il ne comptera que 28 votes, avec 16 blancs, 1 pour Nadia ESSAYAN et 1
pour Jean-Pierre DELOINCE, adjoint au maire de Graçay,
> François DUMON, par
ailleurs cumulard en étant également vice-président RÉGIONAL, est élu 5ème
vice-président, avec 34 voix, 10 blancs, 1 pour Nadia ESSAYAN et 1 pour
Jean-Marc PETIT, maire-adjoint de Nohant-en-Graçay,
> Rached AÏT-SLIMANE,
maire-adjoint de Méry-sur-Cher et tout récent ancien président du club de
football de l’Eglantine de Vierzon, est élu 6ème vice-président avec
34 voix, 11 blancs et 1 pour Nadia ESSAYAN. Nadia ESSAYAN vote-t-elle pour
elle-même ? Nul ne le sait et nul ne peut le savoir mais comme le
phénomène va se répéter, elle et son groupe aurait pu suivre le mouvement. Non.
Elle ne votera même pas pour elle-même. Ou seule.
> Jean-Claude TOUZELET,
le tout juste ancien maire de St-Hilaire-de-Court, est élu 7ème
vice-président par 33 votes, 9 blancs, 1 pour Nadia ESSAYAN, 1 pour Laurent
GEORGES et 2 pour Alain PAILLERET, maire… de St-Hilaire-de-Court. Comme quoi
nul n’est prophète dans son pays.
> Paul PIETU, maire de
Thénioux, est élu 8ème vice-président avec 31 voix, 13 blancs, 1
pour Nadia ESSAYAN et 1 pour Jean-Claude TOUZELET,
> Alain LEBRANCHU,
maire-adjoint de Saint-Outrille, est élu 9ème vice-président, avec
30 voix, 6 blancs, 6 pour Nadia ESSAYAN (qui s’est présentée), 2 pour Bruno
BOURDIN (qui s’est présenté), 1 pour Laurent GEORGES et 1 pour Michel LEGENDRE.
A part le dernier vote, l’absence de choix a
rendu ces votes, à bulletins secrets, d’une fadeur triste. Ce que le MoVie
n’aurait jamais fait en présentant un candidat.
Les autres votes porteront sur
l’élection de trois membres supplémentaires au bureau représentant les trois
communes non encore représentées au sein des vice-présidents. Henri LETOURNEAU,
maire de Dampierre-en-Graçay, sera élu par 32 voix, avec 10 blancs et les 4 non
participations du groupe Nadia ESSAYAN-Jean ROUSSEAU. Vincent FAUCHEUX, maire
de St-Georges-sur-la-Prée, sera élu par 30 voix, avec 12 blancs et 4 non
participations. Et Jean-Marc PETIT, le seul élu crédité favorable aux idées de
gauche version Nadia ESSAYAN sera le troisième, représentant Nohant-en-Graçay,
avec 15 voix, 15 blancs et le reste des voix se partageant entre Didier ROUX,
habitant de Nohant-en-Graçay non élu au Conseil Communautaire mais présidant en
second le club de football de Graçay, Serge PERROCHON, maire de
Nohant-en-Graçay, absent ce soir. Et toujours les 4 non participations de Nadia
ESSAYAN.
Jean-Claude SANDRIER clôturera ce
vote par un discours politique reprenant son dernier livre, voulant peut-être
prolonger sa promotion avant les soldes, et se félicitera de l’achat de
l’ancien tribunal de Vierzon (à savoir que nous l’avons, contribuables
vierzonnais, payé deux fois : au travers de nos impôts nationaux comme
tribunal, au travers de nos impôts locaux comme conseil), fustigeant au passage
son prédécesseur Max ALBIZZATI, coupable d’avoir logé le Conseil Communautaire
dans des “cabanes de chantier” (sic) face à la gare SNCF. Il se félicitera (on
est jamais mieux servi que par soi-même) du nouvel office de tourisme (le
paquebot dispendieux du centre ville de Vierzon, auteur de lip-dub et vendeur
en épicerie), la création de 30 emplois au PATT (pendant la campagne, c’était
75 et en fin de discours, il en sera à 45) et de la difficile entame de la
rénovation du B3, classé aux Monuments Historiques par l’ancienne municipalité.
Puis Jean-Claude SANDRIER
annoncera l’ordre de route du Conseil Communautaire et ses dates
obligatoires :
> Avant fin 2014, les
compétences de la Communauté doivent être arrêtées,
> Avant fin 2015, une
fiscalité incitative portant sur le traitement des déchets doit avoir été mise
en place,
> Avant la mi-2015, les
services communaux et communautaires doivent avoir été mutualisés,
> Avant 2017,
l’urbanisme doit avoir cessé de relever des communes (ça promet de belles
foires d’empoigne !),
> Avant fin 2017, la
Communauté de Communes de Vierzon-Sologne-Berry doit avoir disparu… en
fusionnant avec une autre. Celle des Rives du Cher et de l’Arnon, si chère au
sénateur Rémy POINTEREAU ?
Cela étant, même si je partage et
approuve cet échéancier, d’autres élections viendront d’ici là. Et remettrons
peut-être en cause les choix politiques d’aujourd’hui.
L’ordre du jour ne présentant
plus d’intérêt, je quitte la salle. Bonne journée.